Toulouse : après Comolli, le grand flou | OneFootball

Après le départ de Damien Comolli à la Juventus, Toulouse navigue sans véritable objectif pour l'instant.

Le départ de Damien Comolli laisse un vide béant au Toulouse FC. Architecte du renouveau du club depuis 2020, le désormais ex-président a officiellement quitté ses fonctions pour rejoindre la Juventus Turin. Mais à Toulouse, l’heure n’est pas à la fête. À l’aube du mercato estival, c’est l’incertitude qui domine. "Tout est mis en stand-by. Cela va être difficile pour les agents. À qui vont-ils devoir s’adresser ? Comolli gérait tout", confie une source interne au club à L’Équipe. Une phrase qui résume l’ampleur du problème. Au TFC, plus personne ne semble tenir la barre. Ancien président, toujours actionnaire minoritaire (15 %), Olivier Sadran ne cache pas son inquiétude. Dans une interview au quotidien sportif, il dresse un constat amer : "Si les choses s’étaient déroulées de façon stable, je ne pense pas qu’il serait parti. Les allers-retours incessants sur la vente du club, c’est pénible, même pour moi." Il évoque aussi un projet de centre de performance à l’arrêt, signe selon lui d’un recul global du club.

Le TFC bientôt racheté ?

Derrière les critiques de Sadran se dessine un responsable : RedBird Capital. Le fonds d’investissement américain propriétaire du TFC. Le flou autour d’une éventuelle revente du club – aux Américains, aux Qatariens ? – a, selon plusieurs sources, contribué au départ de Comolli, épuisé par l’instabilité. Même son de cloche chez les Indians Tolosa, groupe de supporters historique, qui réclame désormais des réponses. Dans un communiqué publié en fin de semaine, ils interpellent RedBird : "Le club est-il à vendre ou non ?", demandent-ils, exigeant "transparence et clarté" sur la stratégie, la gouvernance, et les projets gelés.

Toujours membre du conseil d’administration, Sadran refuse de revenir aux manettes : "Je ne m’en suis pas mêlé et je ne m’en mêlerai pas." Il se contente aujourd’hui d’un rôle d’observateur. Dans l’organigramme, seuls deux représentants de RedBird restent en place, aux côtés de la société DCO Conseils – structure de Comolli, qui va bientôt disparaître du schéma de gouvernance. Un communiqué du club promet qu’une "nouvelle organisation" est en cours de définition, avec une communication à venir. Mais depuis mercredi soir, c’est silence radio.

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