VAFC : « Sans être dans le catastrophisme, on est obligé d’alerter » jugent les Ultras Roisters | OneFootball

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·22 de outubro de 2024

VAFC : « Sans être dans le catastrophisme, on est obligé d’alerter » jugent les Ultras Roisters

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Après un début de saison canon, le VAFC n’a plus gagné le moindre match de National depuis début septembre. Un coup de mou, conjugué à plusieurs blessures, qui a amené le groupe Ultras Roisters à interpeller la direction du club. Une initiative que nous explique un des représentants du groupe. Entretien.

Vous avez récemment interpellé Sport Republic et Ben Chorley lors du match de Coupe de France à Compiègne. Quel était le sens de votre requête ?

Quand on sort la banderole le dimanche, c’est pour faire preuve de notre inquiétude à propos de l’effectif. On venait de subir la blessure du gardien (Jean Louchet), il manquait déjà notre capitaine (Bakaye Dibassy). On estimait qu’il était nécessaire de réagir pour garder une équipe compétitive, sans faire offense au deuxième gardien (Papa Demba Camara). Le lendemain, Valenciennes annonce l’arrivée de Mathieu Michel. On peut dire qu’on a été à moitié entendu. Le message qu’on voulait faire passer, c’était d’être dans l’action en renforçant l’effectif. On voit tous qu’il y a des soucis en défense aujourd’hui. C’était vital de recruter un gardien, mais on attend encore un défenseur.


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Sur ce point, le récent match à Sochaux donne sans doute de l’eau à votre moulin avec l’utilisation contre-nature de Julien Masson…

On est très limité, c’est certain. Julien est mis dans de mauvaises conditions quand il joue. On aura toujours du respect pour lui, on sait qu’il aime le club. Maintenant, on sait aussi qu’il n’est ni défenseur, ni piston. L’an dernier, on s’est montré très patient, peut-être trop, avec une réaction trop tardive. Là, on a le sentiment que la direction ne veut pas se déjuger après le recrutement de cet été. Recruter aujourd’hui, ce serait peut-être un peu avouer ses erreurs.

Ahmed Kantari est également ciblé par certains supporters depuis plusieurs semaines. Quel est votre point de vue à ce sujet ?

On respecte tout le monde, mais ça reste le coach qui nous a fait descendre en National, un coach qui est sur une dynamique négative. A un moment donné, il faut changer certaines personnes, recréer une dynamique de victoires. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. On pense qu’un changement serait bénéfique. D’autant qu’on a du mal à comprendre la cohérence de certains choix, Julien Masson n’est qu’un exemple. On se demande aussi s’il a réellement les clés du camion, si tout ne dépend pas du directeur sportif (Ben Chorley). On sait aussi que le coach est toujours le premier fusible quand il faut apporter du changement.

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Hugo Pfeiffer/Icon Sport

Avez-vous le sentiment que l’électrochoc de la descente a vraiment eu lieu chez les dirigeants du VAFC ?

On y a cru, à un moment donné. On a bien démarré la saison. En cas de victoire contre Orléans, on était premier. On sait que ça peut aller très vite dans ce championnat, on n’est pas défaitistes. Maintenant, il ne faudra pas s’inquiéter quand il sera trop tard. C’est un peu ce qui s’est passé la saison dernière. Il faut être très exigeant avec le VAFC, parce que ce club mérite mieux que de végéter en National. Le public est plus nombreux qu’en Ligue 2, il y a encore plus de ferveur. Cela en dit long sur ce qu’est ce club. Le public mérite donc que les dirigeants se bougent un peu plus. On a strictement rien à dire sur la partie administrative, notamment au niveau de la communication. Par contre, le côté sportif pose encore des questions. C’est ce qui peut créer un mauvais climat, susciter la frustration.

A vos yeux, après six matches sans victoire en championnat, il est déjà temps de tirer la sonnette d’alarme ?

On aimerait tellement parler que de choses positives, mais on est toujours rattrapé par le sportif. Sans être dans le catastrophisme, on est obligé d’alerter quand c’est nécessaire. On ne peut pas se permettre de perdre des points bêtement, comme on le fait trop souvent actuellement. Dès mercredi contre Dijon, il faut un changement d’attitude, de visage. On ne parle même pas de montée, on veut juste une saison sereine, avec de l’ambition dans le jeu. Le sportif reste la locomotive du club. Quand on a des blessés aussi importants, on ne peut pas rester dans l’attente.

On vise la remontée et on aimerait bien le faire le plus vite possible. Pour cela, il faut se donner les moyens humains de le faire. Et si certaines personnes n’y arrivent pas, il ne faudra pas s’entêter avec elles

Ce serait dommage de louper la montée pour quelques points, parce qu’on a réagi trop tardivement. C’est aussi notre rôle de le faire quand on juge que c’est nécessaire. Ce n’est pas être dans la négativité de le faire. Au contraire, on veut retrouver au plus vite de la positivité en surfant sur de bons résultats. Officiellement, on vise la remontée et on aimerait bien le faire le plus vite possible. Pour cela, il faut se donner les moyens humains de le faire. Et si certaines personnes n’y arrivent pas, il ne faudra pas s’entêter avec elles. De notre côté, on sera derrière le club. Maintenant, on nous a vendu que le projet était d’être compétitif avec des personnes qui ont l’habitude de gagner. Pour l’instant, ce n’est pas le cas.

Le gros point positif de ce début de saison reste le nouveau souffle en tribunes au stade du Hainaut, en dépit de la descente. C’est forcément une grosse satisfaction…

C’est vraiment extraordinaire. C’est un travail collectif entre le club et les supporters. On tourne à 6-7000 de moyenne, avec une ambiance de Chaudron. On voit les familles venir au stade, on a retrouvé ce côté club populaire. C’est une très grande réussite et une fierté. On sait qu’on aura aussi besoin des résultats pour que ça ne s’estompe pas, en dépit des efforts faits du côté du club ou des groupes de supporters. En tout cas, ça fait plaisir de voir qu’on ne s’est pas battu pour rien pendant 10 ans. Si on a souhaité un changement de direction, c’est parce qu’on connaît le potentiel du VAFC.

Le parcours en Coupe de France ne fait que commencer. Quelle importance donnez-vous à cette compétition qui avait été une vraie bouffée d’oxygène la saison dernière ?

On a toujours envie d’aller loin en Coupe de France. Maintenant, la priorité est de remonter en Ligue 2. On aimerait surtout avoir un gros match à domicile, ce qui n’avait pas été le cas la saison dernière en dépit du beau parcours. En attendant, c’est toujours plaisant les matches un peu champêtres. Il y avait 150 Valenciennois à Compiègne, là on peut s’attendre à du monde à Croix. On aime le côté populaire de cette compétition. On sait aussi que ces matches peuvent apporter de la confiance au groupe. Il faut réussir à se sortir de traquenards.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Loic Baratoux/Icon Sport

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