MadeInFOOT
·9. Mai 2025
PSG - Luis Enrique, le bâtisseur d'une métamorphose

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·9. Mai 2025
Luis Enrique, arrivé à l'été 2023, est venu avec une idée de jeu et un projet bien précis. En seulement deux saisons, il a su tout changer au PSG : retrouver l'ADN du club et retrouver le très haut niveau en Ligue des Champions.
En l’espace de deux saisons, Luis Enrique a réussi là où tant d’autres avant lui ont échoué : transformer le Paris Saint-Germain en un véritable collectif. Dès son arrivée, l’ancien sélectionneur de l’Espagne a imposé une discipline de fer, une exigence constante et une culture de groupe que le club n’avait jamais vraiment connue, avec un premier choix fort : ne pas conserver Neymar. “Si un attaquant ne veut pas défendre, un autre le fera à sa place”, a-t-il lancé mercredi soir au micro de Canal+, après la victoire contre Arsenal et la qualification pour la finale de la Ligue des Champions. Une phrase qui résume parfaitement son état d’esprit et la nouvelle identité du PSG version Luis Enrique. Plus question de privilégier les individualités et les statuts, chaque joueur doit s’inscrire dans le projet collectif sous peine d’en être écarté, à l'image d'Ousmane Dembélé lors du match de phase de ligue de C1 contre ces mêmes Gunners, en octobre dernier.
Cette rigueur s’est traduite sur le terrain par une équipe soudée, impliquée, où chacun connaît exactement son rôle, qui n'est par ailleurs par toujours au poste préférentiel du joueur. Même sans Kylian Mbappé, le PSG d'aujourd'hui semble plus fort, plus équilibré, et surtout plus mature. Là où, la saison dernière, l’international français écrasait les statistiques, Luis Enrique a su répartir les responsabilités offensives. Ousmane Dembélé, longtemps critiqué pour son manque d’efficacité, s’est mué en véritable serial buteur avec 33 réalisations toutes compétitions confondues, accompagnées de 11 passes décisives. Une renaissance que peu auraient pu prédire. Goncalo Ramos, souvent cantonné à un rôle de remplaçant, affiche un bilan impressionnant de 15 buts en 15 titularisations. Khvicha Kvaratskhelia (4 buts, 5 passes décisives), Bradley Barcola (19 buts, 16 passes décisives) ou encore Désiré Doué (13 buts, 11 passes décisives)… tous participent à l’effort et à la réussite collective. Même Achraf Hakimi, repositionné avec plus de liberté, brille avec 7 buts et 12 passes décisives, des statistiques hors normes pour un latéral.
Mais la transformation ne s’arrête pas aux chiffres. Ce PSG-là respire la sérénité. Aucun joueur ne conteste une sortie, aucune scène d’agacement en public. Luis Enrique a su instaurer un climat sain, où chacun adhère au projet. Tous les joueurs parlent désormais français, symbole d’un attachement retrouvé au club et à son identité. Le PSG n’est plus une accumulation de stars, c’est une équipe, avec un entraîneur devenu la figure centrale. Loin des excès du passé, Luis Enrique incarne une forme de stabilité. Il n’a pas hésité à faire tourner, à faire confiance aux jeunes, à écarter ceux qui ne correspondaient pas à ses attentes. Et les résultats lui donnent raison, lui qui pourtant était très critiqué dans la presse en début de saison.
En deux saisons seulement, le technicien espagnol a conduit Paris en demi-finale la saison dernière, puis en finale de Ligue des champions. Des performances qui montrent qu’au-delà du jeu, son projet est solide et ambitieux. Le club lui fait pleinement confiance sur le long terme. Cette équipe du club de la capitale ressemble enfin à une très grande équipe européenne. Et peut-être que pour la première fois, on peut le dire sans ironie, la star du Paris Saint-Germain, aujourd’hui, c’est son entraîneur.