Entretien - Mustapha Louhkiar (Espérance Besançon) : "Si on perd contre Sochaux, c’est normal. Si on gagne, c’est un exploit" | OneFootball

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·11 octobre 2024

Entretien - Mustapha Louhkiar (Espérance Besançon) : "Si on perd contre Sochaux, c’est normal. Si on gagne, c’est un exploit"

Image de l'article :Entretien - Mustapha Louhkiar (Espérance Besançon) : "Si on perd contre Sochaux, c’est normal. Si on gagne, c’est un exploit"

Une participation qui faisait, initialement, office de préparation pour la saison de D2. Après avoir lutté lors du dernier tour, l’Espérance Besançon va recevoir le FC Sochaux-Montbéliard au mythique stade Léo-Lagrange au 5e tour de la Coupe de France. Une rencontre historique pour ce petit club de quartier, qui continue de vivre une expérience exceptionnelle en ce début de saison 2024/2025. Mustapha Louhkiar, qui a côtoyé le niveau National durant de nombreuses années, n’a pas lâché le foot et officie désormais en tant qu’entraîneur. Entretien avec celui qui pourrait bien créer l’exploit de ce 5e tour de Coupe de France avec son équipe.

Coach, vous sortez d’une victoire sur le fil face à Mélisey aux tirs au but (1-1, 5 TAB 4), quels ont été les enseignements de ce match ?


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La différence de rythme entre la D2 et la R3. Il y a une bonne différence, sur l’aspect technique également. Mais nous étions très bien sur l’aspect tactique face à Mélisey.

Désormais, vous vous apprêtez à vous confronter à un gros morceau…

C’est le FC Sochaux hein. C’est le club phare de la région Bourgogne Franche-Comté. C’est un club historique. Nous, on n’a plus rien à perdre. On perd, c’est normal. On gagne, c’est un exploit. C’est plutôt une fête pour la ville de Besançon et ses quartiers populaires.

Comment avez-vous reçu ce tirage au sort ?

Mes joueurs étaient très excités. Ils n’ont jamais fait de cinquième tour de Coupe de France et n’ont jamais joué contre un club de National. En l’occurence un club historique comme le FC Sochaux-Montbéliard. C’est aussi le fait de jouer au stade Léo-Lagrange. Pour nous, les Bisontins, c’est un stade mythique. Ce n’est pas n’importe qui qui peut jouer dedans.

Comment garder ses joueurs concentrés avant un tel match ?

Sincèrement, je n’ai besoin de rien faire. Ils sont tellement excités et contents que je n’en ai pas besoin. Si j’ai besoin de les motiver ce week-end, ils peuvent rester chez eux. Un match comme ça, les joueurs sont motivés à blocs. Je n’ai presque besoin de rien dire. Quand tu arrives à un certain stade de la compétition, selon ton niveau, le coach n’a pas besoin de parler pendant une heure. Tu rentres sur le terrain avec les dents longues. J’aurai un discours plutôt tactique et les choses comme ça. Au niveau de l’envie, franchement, je n’aurai pas besoin d’avoir un discours sur ça.

"À l’origine, je me suis inscrit en Coupe de France pour permettre à mes joueurs d’avoir du temps de jeu"

Un exploit est possible donc ? ​

J’ai joué en National durant ma carrière. Je n’y crois que très peu (rires). Je sais comment c’est. Mais on a un petit avantage quand même car les clubs de N1 n’aiment jamais jouer contre les clubs de notre niveau. Eux auront l’avantage de jouer au stade Léo-Lagrange. C’est un grand stade. Si on avait joué sur notre synthétique, cela aurait été plus dur pour eux, je pense.

S’agit-il du match le plus important de la saison ? ​

Non. Ce ne sera pas le match le plus important. C’est plutôt un match bonus. On a quand même l’objectif de faire monter le club le plus rapidement en Ligue. Si on perd, cela ne mettra pas à mal notre saison. À l’origine, je me suis inscrit en Coupe de France pour permettre à mes joueurs d’avoir du temps de jeu. On n’avait pas fait de préparation à cause des vacances de tout le monde. Cela permettait aux joueurs de faire un ou deux matchs maximum de Coupe de France pour nous préparer pour le championnat. Au final, Hamdoullah, on est au cinquième tour (rires).

Combien de supporters attendez-vous ?

Il n’y a que deux tribunes ouvertes. On est un club qui n’a pas un sous. C’est réellement un club populaire de quartier. Dans tous les cas, on sera gagnant. Si on fait 3000, ce sera déjà très bien. Personnellement, je table entre 3000 et 4000. Une telle rentrée d’argent nous fera le plus grand bien. On n’a même pas de survêtements, on n’a pas de matériel. Je ne sais pas si tout le monde se rend compte mais c’est réellement le très très bas niveau. Nous, il n’y a rien du tout. Mais on est un club très soudé, très inclusif. Et puis le football, c’est bien, mais ce n’est pas le plus important.

As-tu un dernier mot à passer avant ce match de rêve pour tes joueurs ?

La ville de Besançon nous a beaucoup aidé. La direction des Sports, ainsi qu’Abdel, nous ont donné un coup de mains extraordinaire. Je ne savais pas que c’était si compliqué que cela pour organiser un tel match. Ils nous ont vraiment accompagné de A à Z. Un « petit » merci à la ville de Besançon.

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