Laurent Nicollin: « Les réseaux sociaux, l’exutoire pour balancer de la merde » | OneFootball

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·2 octobre 2024

Laurent Nicollin: « Les réseaux sociaux, l’exutoire pour balancer de la merde »

Image de l'article :Laurent Nicollin: « Les réseaux sociaux, l’exutoire pour balancer de la merde »

On met une pièce que cet entretien a eu lieu avant les différentes sorties médiatiques chargées de Daniel Riolo à l’égard de Laurent Nicollin. Quoi qu’il en soit, le président du MHSC répondait aux questions du journaliste dans La Revue de l’After.

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Le dirigeant pailladin était notamment interrogé sur la passion que peut susciter le football chez les gens, une passion parfois démesurée :


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« Le sport exacerbe les passions, les joies comme les peines. Quand tu gagnes, tu es le meilleur des présidents, tu es génial. Les mecs te disent : « J’aimerais que ma fille se marie avec toi ». Et quand tu perds, tu es nul, tu ne sais pas gérer. C’est l’instantanéité des résultats qui déclenche tout. Le drame c’est qu’on ne voit les résultats que de l’équipe première. Un club, c’est tout un système. Il y a les équipes de jeunes, le centre de formation, les équipes réserves, les bénévoles, un service administratif… Les réseaux sociaux n’ont rien arrangé, au contraire. C’est l’exutoire pour balancer de la merde. Le joueur n’est jamais assez bon, jamais assez beau. Tu marques un but, tu gagnes 3-0, on te dit que tu aurais pu en mettre 4. Ce sont des insatisfaits, des peine-à-jouir. J’ai été longtemps sur Twitter, c’est fini. La vie est déjà assez anxiogène comme ça. Quand tu lis certains commentaires, tu te dis que ce n’est pas possible, ils n’ont que ça à foutre ! Il faut être un peu magnanime. Quand un joueur part, tu lui dis merci, au revoir et à bientôt. Pas besoin de l’insulter. Et quand tu regardes les profils des mecs… Ce sont des petits de 14 ans. »

Face à cela, Laurent Nicollin, en tant que véritable passionné et amoureux de son club, se doit forcément de prendre du recul :

« Heureusement, je suis de nature optimiste et un peu je-m’en-foutiste. Souvent, mes enfants me le disent : « Mais toi, de toute façon, tu te fous de tout ». J’essaie de ne pas donner de l’importance aux choses qui n’en ont pas. Je suis sensible, je prends les critiques, mais j’essaie de relativiser. Je suis obligé. Ma passion, c’est mon club. Avec mon frère, on se dit que c’est notre petite sœur. J’ai grandi avec lui. Je me rappelle qu’au stade, on avait des buts en terre, au centre d’entraînement, il n’y avait que deux terrains. J’y ai joué en jeunes, je l’ai en moi. Tant que j’aurai l’envie, la passion, je continuerai. […] Si demain avec mon frère on vend la Paillade, je ne reprendrai pas un autre club. »

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