Will Still (RC Lens) : « Je ne dis pas que c’est une bonne saison, mais ce n’est pas la pire de l’histoire non plus » | OneFootball

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·18 aprile 2025

Will Still (RC Lens) : « Je ne dis pas que c’est une bonne saison, mais ce n’est pas la pire de l’histoire non plus »

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Arrivé au RC Lens en juillet dernier, Will Still s’est engagé avec les Artésiens sans réellement savoir dans quoi le coach belge s’engageait. Avant la rencontre face au Stade Brestois lors de la 30e journée de Ligue 1, le tacticien fait le point sur son arrivée à Lens, les ambitions du club et la réalité du football.

Une reconstruction déjà entamée ?

Après le départ de Franck Haise l’été dernier, le choix de Will Still semblait être une évidence. Un coach avec des valeurs et des principes de jeu proches du club, et l’étape logique pour un entraîneur émergeant, l’association semblait être parfaite pour viser de nouvelles soirées européennes au stade Bollaert-Delelis. Mais avec une élimination prématurée face au Panathinaïkós en match qualificatif pour la Ligue Conférence (2-3 au cumul des deux matchs), et des réalités financières qui ont rattrapé le sportif, Lens est aujourd’hui dans une phase de reconstruction.


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En conférence de presse, l’Anglo-belge est revenu sur son arrivée dans le Nord et sur la situation qu’il a dû gérer en tant qu’entraîneur. « J’étais venu au club et les droits de TV n’avaient pas encore été fixés, assure Will Still. Il y avait encore un tas de choses qui étaient en cours et l’ambition, c’était d’accrocher une des places européennes (top 6). Il y a eu un aspect financier qui est rentré en compte pendant l’été, on m’a juste expliqué qu’il fallait vendre, il fallait assurer le club financièrement et faire les choses dans l’ordre. Tu l’entends, tu l’acceptes et tu continues. Tu sais qu’à partir de ce moment-là, les objectifs sportifs vont forcément devoir être adaptés parce qu’il y a une réalité financière, mais aussi humaine.

On a réussi à équilibrer le Racing Club de LensWill Still, en conférence de presse

Oui, tu perds des joueurs et le groupe change (départ de Kevin Danso, Brice Samba, Przemyslaw Frankowski…). Mais pour les mecs qui sont là depuis cinq ou six ans, les Jo’ (Jonathan Gradit), les Flo’ (Florian Sotoca), il y a aussi un aspect humain, tout le vestiaire autour d’eux a changé. On est neuvième aujourd’hui, si on gagne dimanche, on peut sauter une place. Et dans tout le contexte, qu’il soit financier, humain, psychologique ou en termes de blessures, on a réussi à équilibrer le Racing Club de Lens. »

Will Still (RC Lens) : « On sait tous ce qu’un résultat positif nous permettrait de faire au classement »

Un manque d’efficacité encore pointé du doigt

C’est peut-être l’élément qui résume la saison des Sang et Or : le manque d’efficacité devant le but. Lors de l’exercice 2024-25, le club nordiste a poussé le ballon au fond des filets à 32 reprises. Selon les statistiques, Lens aurait dû en marquer presque 50 (!), soit 18 de plus (49,23 xG). Pour l’entraîneur de 32 ans, c’est ce qui a joué sur cette saison. « On aurait pu être dans une position bien pire que celle où on est actuellement, mais on aurait pu être quelques places au-dessus si on avait été un peu plus efficaces. On a regardé les statistiques l’autre jour, je pense qu’il nous manque treize à quatorze buts. Et si tu nous rajoutes ces buts, forcément le classement va changer. Mais c’est aussi le rôle d’un entraîneur, d’un staff, d’un groupe, de savoir s’adapter en cours de route. Et c’est ce qu’on a fait.

On a donné une vraie opportunité pour que le club puisse grandir dans les années qui viennentWill Still, en conférence de presse

Est-ce que c’est idéal ? Non, forcément, parce que tu as envie d’être le plus compétitif possible et tu as envie de gagner le match possible. Je pense que si tu enlèves un peu le côté émotionnel, que tu fais une analyse un peu plus posée, que tu regardes vraiment tous les faits, je ne dis pas que c’est une bonne saison, mais ce n’est pas la pire de l’histoire non plus. On a réussi à stabiliser un club, on a donné une vraie opportunité pour que le club puisse grandir dans les années qui viennent. Et si on compare ça à d’autres effectifs ou d’autres clubs en France, je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose. Forcément, le compétiteur en moi a envie de dire que ce n’est pas idéal, mais le côté réfléchi est celui-là. »

Ce dimanche, à 17h15, le Racing Club de Lens se déplace à Brest. Une rencontre cruciale si les Lensois veulent encore rêver d’Europe (actuellement neuvième à six points de la première place européenne). Si le RCL vient à perdre face aux Ti-zefs, cette saison restera dans l’esprit de tous comme celle de la reconstruction.

Mathieu LANGLET

Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport

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