ASSE : "Les dirigeants ? Ils ont de la glace dans l'estomac !" | OneFootball

Eirik Horneland (coach de l'ASSE) s'est exprimé hier dans la presse norvégienne sur Nettavisen. Il évoque notamment le travail fourni depuis son arrivée et la qualité des dirigeants dont dispose le club avec Kilmer Sports Ventures. Un regard lucide et rassurant à l’approche d’un tournant crucial pour les Verts.

Dans un entretien accordé au média norvégien Nettavisen, l’entraîneur de l’ASSE Eirik Horneland a évoqué en toute transparence son quotidien dans le Forez. L’occasion pour le coach stéphanois de dresser un portrait élogieux de la nouvelle gouvernance du club, incarnée par un actionnariat nord-américain ambitieux et impliqué.

"Il s'agit d'un actionnariat extrêmement proche, avec de grandes ambitions. Ils sont très impliqués dans la gestion quotidienne", affirme Horneland, qui salue la compétence de ses interlocuteurs. Au sommet de la pyramide, Larry Tanenbaum, influent homme d'affaires canadien, observe à distance les évolutions du club. "Je lui parle de temps en temps. Il était en France lorsque nous avons joué contre Lyon", précise le coach.

Un signe fort de l’investissement personnel du propriétaire, qui s’appuie en France sur une équipe opérationnelle composée de Huss Fahmy, Jaeson Rosenfeld, Ivan Gazidis et consorts. Une cellule qu’Horneland juge très structurée : "Ils ont un haut niveau d’expertise, et cela se voit dans ce qu’ils ont fait auparavant."

Une stratégie patiente pour reconstruire durablement l’ASSE

Dans une période sportive tendue pour l’ASSE, Horneland insiste sur l’approche méthodique et maîtrisée de ses dirigeants : "Ils ont de la glace dans l’estomac et ne précipitent pas les choses. Ils savent comment construire un club de football." Pour lui, cette capacité à garder le cap est un facteur déterminant alors que les Verts bataillent pour conserver leur place en Ligue 1.

L’entraîneur admet ne pas être "serein", notamment face au spectre d’une relégation, mais il tempère rapidement : "Les propriétaires sont très calmes. Ils savent où ils vont." Une sérénité que le technicien norvégien attribue à l’expérience de ses supérieurs, tout en reconnaissant que le projet a démarré tardivement, avec un rachat officiel intervenu fin août.

Ce temps de mise en place a contraint le club à ne pas agir immédiatement sur le marché des transferts. Mais en coulisses, les fondations se posent. "Ils ont pris du recul pour mettre en place des processus internes", assure Horneland.

Une méthode entre modernité, données et expertise humaine

Dans son analyse, Horneland ne se limite pas à la gestion du club. Il souligne aussi la diversité des modèles de réussite dans le football moderne : "Il existe différentes façons d’entraîner, de gérer et de construire un club. Mais les points communs des clubs qui réussissent sont les compétences, l’expertise et la connaissance."

L’ASSE, selon lui, se modernise en douceur. "Beaucoup de personnes sont employées, notamment dans le domaine du scouting. C’est un club qui se construit par le recrutement." Une approche équilibrée entre data, intuition et expertise métier, dans laquelle Horneland retrouve ses convictions profondes.

En collaboration avec son staff, composé notamment de Hassan El-Fakiri et Andrea Loberto, il espère boucler cette saison sous tension de la meilleure manière possible. Le 17 mai, date de la dernière journée, sera déterminant. Mais une chose est sûre : l’ASSE avance avec une gouvernance enfin à la hauteur de son histoire.