OL - Auxerre (2-2) : comme un air de déjà-vu | OneFootball

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·28 de outubro de 2024

OL - Auxerre (2-2) : comme un air de déjà-vu

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Dimanche, l’OL a eu toutes les peines du monde à manœuvrer le bloc compact d’Auxerre (2-2). Comme il y a un mois contre Toulouse, la machine lyonnaise a paru enrayée à cause notamment d’un large turnover.

Frustrant. En l’espace d’une semaine et de deux matchs, ce sentiment de frustration est celui qui a pris possession des têtes lyonnaises. On attendait les joueurs de l’OL au tournant avec les réceptions de Besiktas et d’Auxerre et finalement, c’est un sentiment de gâchis qui prédomine ce lundi. Si la thèse de l’accident de parcours avait été érigée après le revers en Ligue Europa, le nul (2-2) en Ligue 1 est presque plus problématique. Des deux matchs de la semaine, s’il avait fallu en gagner un, c’était bien celui contre l’AJA. Avec les résultats du week-end, les Lyonnais avaient l’occasion de retrouver le Top 5 pour la première fois depuis 73 journées et de revenir à un point de Lille avant de lui rendre visite vendredi (21h).

Finalement, l’OL reste à la 7e place, toujours à portée de tir du podium, mais a malgré tout laissé filer deux points qui lui tendaient les bras. Dimanche, après la rencontre, Pierre Sage a pointé une certaine passivité et "un manque d’intensité pour déstabiliser le bloc auxerrois". Les Lyonnais ont-ils fait un mauvais match ? Comme trois jours auparavant, le contenu n’est pas catastrophique, mais il a clairement manqué une petite étincelle pour faire la différence.


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Sage : "On a gagné des joueurs ce (dimanche) soir"

Pourtant, sans ce coup du sort sur la deuxième égalisation de l’AJA, l’OL aurait très certainement pu engranger trois points supplémentaires et poursuivre sa série de victoires en Ligue 1. Cela aurait aussi validé les choix de Pierre Sage. Car, après ce nul, ils sont forcément dans le viseur. Suite à un premier turnover jeudi contre Besiktas, l’entraîneur lyonnais avait choisi de changer encore pas mal de choses pour cette 9e journée de championnat. Six changements par rapport au onze en Europe et des cadres comme Alexandre Lacazette, Corentin Tolisso ou encore Clinton Mata, laissés sur le banc ou en tribunes.

Le besoin de faire souffler s’expliquait largement avant la rencontre et une victoire n’aurait pas remis en cause ces choix. Ayant pas mal enchaîné et sous le coup d’une suspension pour le derby, Tolisso est resté au chaud pendant 90 minutes. Alexandre Lacazette n’a lui joué que 20 minutes et vu son concurrent, Georges Mikautadze, s’offrir un doublé. Sur le papier, le turnover a été bénéfique et d’ailleurs, Pierre Sage assume cette décision. "Je ne regrette pas d’avoir lancé ce turnover-là parce qu’on a vu des joueurs qui sont performants bien qu’ils jouent peu. On a gagné des joueurs ce (dimanche) soir pour le prochain match et ça me semble important qu’une forme de concurrence s’installe pour que chacun puisse avoir sa carte à jouer."

Des cadres qui n'ont pas de remplaçants fiables ?

Dans son envie de considérer tout le monde, l’entraîneur lyonnais ne veut laisser personne sur la touche. C’est tout à son honneur, mais il y a aussi une affaire comptable à prendre en compte et c’est elle qui sert de CV à Sage auprès de son patron. Quand les choses tourneront moins bien, c’est lui et lui-seul qui pourrait faire les frais de cette mauvaise passe. On pensait d’ailleurs que la bouillie rendue à Toulouse il y a un mois avait pu servir de leçon. Force est de constater que non.

Est-ce ce trop large turnover qui a empêché l’OL de signer une quatrième victoire de suite ? À écouter Pierre Sage, non, puisque cette revue d’effectif a permis à des joueurs comme "Mikautadze, Kumbedi et Tessmann de montrer qu’ils pouvaient jouer d’autres matchs et le méritaient." Seulement, si individuellement, certains ont marqué des points, on ne peut pas dire que collectivement, la sortie dominicale fut une réussite. En alignant pourtant Mikautadze avec Benrahma notamment, le technicien avait pourtant misé sur ces "associations naturelles qui fonctionnent sur et en dehors du terrain". Le rendu a été bien plus intéressant que face à Toulouse et paradoxalement, le déplacement dans la Ville Rose s’était terminé avec trois points dans la besace.

Sage prisonnier de son effectif pléthorique ?

Dimanche, ce sont deux points qui se sont envolés à cause d’une machine pas forcément bien huilée, particulièrement sur son visage offensif. Avec un trio Matic - Tessmann - Veretout loin d’être créateur dans l’âme, l’OL a manqué d’inventivité et c’est aujourd’hui la limite de cet effectif. Quand Pierre Sage fait le choix de se passer de Rayan Cherki, personne n’a le profil pour suppléer l’international Espoirs, qui remontre quelques travers depuis deux matchs. Tolisso a, lui, montré ces derniers temps sa capacité à attaquer l'espace pour créer des ouvertures. Un manque contre Auxerre qu'a pointé son entraîneur. "On a eu la possession sur leur bloc, mais on a eu du mal à jouer dans leur dos."

Trop de changements tuent le changement à l’OL, mais à la lecture du onze rhodanien aligné dimanche après-midi, les Lyonnais avaient largement les qualités pour prendre le dessus sur Auxerre. Et si le problème était donc ailleurs ? L’entraîneur l’a sous-entendu en pointant "un manque d’intensité et une certaine passivité". On n’en était pas à des problèmes de comportements comme face à Toulouse, mais une fois de plus, les joueurs n’ont "pas fait ce qu’il fallait" jusqu’au bout. De quoi remettre totalement en cause la volonté de Sage de faire tourner ? Avec son effectif pléthorique, l’ancien adjoint du Red Star se retrouve malheureusement prisonnier d’une politique sportive ratée durant l’été. Mais, c’est à lui de trouver le juste milieu afin de réussir à jongler entre égos et résultats sportifs…

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